BLEU CALYPSO de Charles Aubert

Je me suis retrouvé sur le trottoir, groggy. Par-delà la sensation de m’être lamentablement fracassé contre le mur de la connerie humaine, je me demandais ce qui avait bien pu me passer par la tête à m’essayer à l’exercice de l’enquête policière.

Bleu Calypso.. Quel beau titre pour un livre! Il fait rêver et nous plonge de suite dans les profondeurs des océans. On pense alors à la mer, aux océans et au soleil. La première de couverture quant à elle est aussi magnifique et illustre parfaitement le titre.

Charles Aubert signe ici son premier livre et nous amène à la rencontre de la nature. Sur la quatrième de couverture, on peut y lire qu’il s’agit d’un polar doux. Doux car il nous fait toucher du doigt les merveilles que nous offre le monde, doux comme le personnage principal: un ermite qui s’est isolé du monde moderne, au calme, loin des grands villes où tout s’essouffle.

L’histoire parle de

Niels a longtemps vécu en ville et a connu la routine quotidienne dans un monde où la vie va à 100 à l’heure. Mais justement quand le temps nous file entre les doigts, il est peut être temps de ralentir la musique et de prendre le temps de vivre. C’est ce qu’a choisi de faire Niels en se reculant vivre dans une cabane au bord de l’eau. Il fabrique alors des leurres pour la pêche et les vend sur internet.

La vie qu’il mène paraissait paisible , loin des tracas du quotidien; jusqu’au jour où il découvre un cadavre. Tout l’accuse et tout bascule.

MON AVIS

Il y a des livres qui arrivent tel un rayon de soleil dans le ciel, qui surgissent d’un coup alors qu’on ne s’y attendait pas et qui font du bien.

Alors que la grisaille emplit le ciel ces jours-ci, ce livre a éclairé mes journées. Il nous amène dans le sud, près de la mer, non loin de Montpellier, à la rencontre d’un homme Niels.

Niels c’est l’homme qui rend hommage à la nature, qui a conscience de sa beauté , de sa simplicité et qui sait nous la faire partager. Mi-grognon mi-cœur tendre , cet ermite va se lancer dans une quête difficile : trouver qui tue tout ces corps que la mère rejette.

On plonge au coeur d’une enquête saisissante, l’intrigue est bien menée et les rebondissements sont présents jusqu’au bout. » C’est lui le coupable? Non? C’est pas vrai? Impossible! »

Mais au-delà d’une intrigue policière, ce qui frappe ici c’est la relation mise en évidence entre l’auteur, le lecteur et la nature.

De manière très habile, la nature reprend ici ses droits et occupe une place tout aussi importante que les personnages, l’enquête et le coupable. Il y a un vrai corps à corps , on effleure et on tourne ces pages au même rythme que nos interrogations sur l’histoire et sur la vie.

Je trouve qu’il y a une vraie mise en abyme sur les enjeux écologiques présents aujourd’hui dans le monde à travers les personnages et l’histoire elle-même.

Pour conclure , je terminerai en disant que cette lecture est une ode à la vie, à la simplicité et à l’authenticité.

Je remercie Marion et les éditions Slatkine et Cie pour m’avoir fait découvir ce livre.

Si vous avez envie d’une virée près de la méditerranée, agrémentée de soleil et de rebondissements, vous ne serez pas déçus!

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