Canicule de JANE HARPER

Ici, il n’est pas tombé une goutte de flotte depuis une éternité. Ça fini par rendre tout le monde dingue.

Canicule est le premier roman de Jane Harper, auteur australienne. Je l’ai lu durant mes vacances sous une canicule pesante et brûlante, autant vous dire que le titre a résonné comme une cocotte minute sur ma serviette de plage. Les pieds dans le sable, à l’ombre sous mon parasol, je me suis plongée dans ce livre un jour de canicule. Il faisait chaud, l’air était pesant, brûlant et autant vous dire que cette lecture a pris tout son sens sous cette chaleur de plomb.

L’histoire parle de 

L’Australie est en proie a une canicule qui sévit depuis deux ans, les cultures peinent à venir, le bétail meurt, les fleuves sont asséchés, la nourriture est plus difficile à trouver mais les crédits bancaires ne s’effacent pas au soleil. La pluie devient une utopie, un espoir déchu. Au milieu de tout ça, il y a un village qui tente de survivre et il y a la mort de Luke Hadler et de sa famille. Les Hadler font partie de la communauté depuis de nombreuses années . Pourtant le village de Kiewarra est dans l’incompréhension: pourquoi Luke a tué son fils et sa femme avant de se donner la mort?

Son ami d’enfance Aaron, présent au funérailles n’y croit pas une seconde. Il va tenter de découvrir ce qui se cache derrière ce massacre.

Mon avis: 

L’histoire nous plonge dans le bush australien sec et aride; l’auteur en maîtrise parfaitement la description: c’est son pays, elle le connait et le lecteur le sent. La description est brûlante de vérité, c’est ce qui fait la force de ce thriller. L’atmosphère qui se dégage du lieu domine face à l’intrigue. On en vient même à transpirer tant le réalisme est frappant. Pour ma part, l’ayant lu sous une canicule féroce , les pieds dans le sable, j’ai eu l’impression d’avoir fait le voyage jusqu’en Australie.

L’évolution de l’enquête et les découvertes qui sont révélées au lecteur se font lentement, telle une combustion. Il vous faudra une boisson fraîche pour terminer ce récit qui fait transpirer.

Il y a de nombreux allers-retours dans le passé, période beaucoup moins aride à Kiewarra ; on en apprend plus sur les personnages et leurs vécus ; cela permet de faire une pause et de se mettre à l’ombre !

Les personnages sont attachants et le dénouement est surprenant. C’est un roman qui tient en haleine et que l’on termine avec un verre de rosé bien frais!

Pour conclure

J’ai vraiment apprécié cette lecture, le suspense est présent sans être trop virulent; l’histoire est touchante mais ce qui m’a le plus saisi c’est ce ressenti face à l’atmosphère décrite. J’avais chaud, j’avais soif, j’avais l’impression d’être à Kiewarra.